Pierre Cousineau affirme qu’il a aimé sa carrière de 32 ans comme haut fonctionnaire au gouvernement fédéral, à Ottawa. Il a toutefois adoré mettre à profit les compétences en gestion qu’il a perfectionnées au fil de ces années pour les nombreux groupes de bénévoles auxquels il participe depuis qu’il a pris sa retraite en 1994.
« Le bénévolat est ma façon de redonner à la collectivité », dit M. Cousineau, membre et bénévole de la Section de Québec de l’Association nationale des retraités fédéraux, également ardent défenseur et conseiller bénévole sur les enjeux touchant les aînés dans la belle province.
Il a récemment mis fin à des mandats de nombreuses années à titre de président de la Table de concertation des aînés et retraités de l’Outaouais (TCARO), un forum régional de sensibilisation et d’appui aux enjeux concernant les aînés au Québec et de vice-président de la Conférence des Tables régionales de concertation des aînés du Québec.
Le bénévolat effectué par M. Cousineau auprès de ces groupes et d’autres regroupements lui a valu l’un des trois prix de reconnaissance des bénévoles de Retraités fédéraux l’année dernière. À bien des égards, ce prix a bouclé la boucle de sa vie. Né et élevé au centre-ville de Hull, près des bars bruyants qui ont fait la renommée de la ville dans les années d’après-guerre, il a fait ses études secondaires et universitaires à Ottawa, où il a étudié le commerce pendant trois ans à l’Université d’Ottawa, mais en y mettant fin avant d’obtenir son diplôme.
Après un court passage chez Household Finance à Montréal, son seul emploi à l’extérieur de la région de la capitale nationale, Pierre est retourné dans la région d’Ottawa où il a par la suite obtenu un emploi auprès du Service de la comptabilité du Centre national des Arts. «Je me suis joint à l’organisme quelques années après son ouverture», évoque M. Cousineau, au sujet de son premier poste dans la fonction publique fédérale. «Plusieurs employés étaient partis travailler pour les Jeux olympiques de Montréal, alors ils en embauchaient de nouveaux.»
Au cours des années qui ont suivi, M. Cousineau a occupé des postes de gestion de plus en plus élevés au sein du gouvernement fédéral à Ottawa, en particulier auprès de l’ancien ministère de la Santé et du Bien-être social et à la Commission canadienne des droits de la personne, d’où il a pris sa retraite.
Les postes qu’il a occupés au ministère de la Santé et du Bien-être social ont compris ceux de chef de cabinet du sous-ministre adjoint de la Direction des services médicaux, laquelle supervise le travail d’environ 40 médecins canadiens qui travaillaient dans des ambassades partout dans le monde (un poste qui l’a obligé à collaborer de près avec les Affaires extérieures) et de directeur des services administratifs. «J’étais un agent administratif, en quelque sorte», précise M. Cousineau. «Toutes les personnes concernées par le personnel, les finances et la comptabilité d’exercice relevaient de moi.»
Avant même qu’il n’accepte une prime de départ à la retraite sous le gouvernement libéral austère du premier ministre Jean Chrétien, M. Cousineau donnait déjà de son temps à des causes bénévoles. Il a commencé par aider à planifier et à organiser des excursions de camping d’été avec les scouts, auxquels son défunt fils Alain-Patrice s’est joint quand il était enfant.
Des années plus tard, lorsque sa mère, alors veuve, a contracté l’Alzheimer — une maladie dont elle a souffert pendant 10 longues années —, il est devenu un membre actif de la Société Alzheimer dans la région de l’Outaouais, au Québec.
Au cours de la même période, il s’est joint à la section régionale de l’Association des syndicats de copropriétés du Québec, dont il est devenu plus tard le président, où il a contribué à améliorer les conditions contractuelles des frais de copropriété.
Il a également fait une entrée marquante dans la Section de l’Outaouais de l’Association. «J’ai assisté à l’assemblée générale annuelle et il y a eu un appel dans la salle pour des bénévoles pour le conseil d’administration — sinon la section allait cesser ses activités», raconte M. Cousineau. «J’ai quitté ma première assemblée en tant que vice-président élu.»
Après avoir siégé près de 10 ans au conseil d’administration de l’Outaouais, dont les cinq dernières à titre de président, M. Cousineau a récemment quitté ce poste de direction ainsi que d’autres auprès d’autres groupes régionaux et provinciaux d’aînés.
Grand collectionneur de timbres et partisan à vie de l’équipe de hockey sur glace junior majeure des Olympiques de Gatineau (anciennement Hull), il a été honoré l’an dernier au centre de la patinoire pour avoir été détenteur d’un abonnement pendant 44 années consécutives. Aujourd’hui âgé de 76 ans, il dit vouloir passer plus de temps avec Lise, sa conjointe depuis 55 ans.
«Je continuerai à faire du bénévolat, ce que j’aime beaucoup», déclare M. Cousineau. «Le bénévolat a été comme une deuxième carrière pour moi. Mais celle-là, elle venait du cœur.»
Cet article a été publié dans le numéro de l'Automne 2019 de notre magazine interne, Sage. Veuillez télécharger la version intégrale de l’article ou du numéro, et feuilletez nos anciens numéros!